Des retrouvailles émotives avec Bring Me The Horizon en Belgique9 min de lecture

Des retrouvailles émotives avec Bring Me The Horizon en Belgique9 min de lecture

par Jennifer

Bring Me The Horizon est le groupe que j’ai le plus suivi musicalement dans ma vie. Ne les ayant pas vus depuis Rock en Seine 2019, il était impensable pour moi de ne pas participer à l’ultime date de leur tournée européenne à Anvers, en Belgique. Malgré une organisation inexistante et un froid glacial, je me suis délectée de ces heures passées en leur compagnie.

Rendez-vous dix ans en arrière

La première partie, Static Dress entre sur la scène. L’énergie est bonne et le groupe semble être heureux d’être là. C’est peut-être idiot, mais ça se sent quand on est dans le public et ça peut modifier beaucoup de sentiments sur leur performance. Toute la Lotto Arena paraît être de mon avis, car l’ambiance est brulante. Le chanteur donne tout ce qu’il a, et les musiciens fusionnent avec leurs instruments. Ils sont tops, mais il est déjà l’heure de laisser la place à A Day To Remember.

Ne les ayant pas vus en concert depuis 2009, j’étais excitée et curieuse à la fois de découvrir ce qu’ils étaient devenus. Et dès le premier titre, les souvenirs que je me suis prise en plein visage, m’ont rendue émotive. J’ai l’impression de l’être de plus en plus avec le temps. J’ai été frappé par leur évolution et les progrès qu’ils ont pu faire musicalement et vocalement pour le leader. Pendant une heure, je me suis amusée, déjà épuisée alors que BMTH n’a pas encore pointé le bout de leur nez.

Le set d’A Day To Remember est ponctué de slams, mais plus original, de nombreux rouleaux de papiers toilette jetés dans la fosse ainsi que des ballons de plage. Autant vous le dire, j’ai retrouvé mes années de collège, sessions de volley et j’ai envoyé quelques canons pour me défouler. Ça m’a fait bien rire, mais le karma va me rattraper lors de la prestation de la tête d’affiche, retenez le bien !

Les rois Bring Me The Horizon

L’épuisement dans l’esprit et le corps, l’attente de la venue de Bring Me The Horizon se fait longue. Pourtant, entre les bandes-annonces de jeux vidéos et la musique qui passe dans la salle, ça aurait dû aller, surtout qu’il y a eu un bon gros Limp Bizkit, pour mon plus grand bonheur !

Au bout d’un moment, les lumières s’éteignent enfin et l’écran se met en route. Le personnage qui les suit depuis quelques époques commence à nous parler, avant de se crypter et d’indiquer la venue du groupe sur scène avec Can You Feel My Heart. C’est la folie dans la salle et je sens déjà que je suis écrasée contre la barrière, mais quand on est à un concert de « rock », il faut s’y attendre et ça me fait plutôt rire.

Le groupe arrive sur scène, chaque artiste derrière son instrument de prédilection. Voyant les anciens, que j’ai rencontrés la première fois à mes 13 ans, j’éprouve un sourire qui se forme naturellement sur mon visage. J’ai l’impression de retrouver de vieux copains. L’arrivée d’Oliver met la foule en délire, les hurlements, la joie et toutes les émotions positives autour de moi prennent le dessus sur le son et pour être honnête, je n’entendais pas grand-chose pour ce premier titre.

Les premières lettres d’Happy Song chantées, j’ai déjà envie d’aller dans les pogos. La violence des riffs, de la batterie et les touches de percussions électroniques, que j’ai eu du mal à apprivoiser me donne l’impression d’être seule face à eux. Je me plains souvent des nouvelles chansons, de la direction qu’ils ont pu prendre, mais là, devant moi, j’ai le groupe que j’aime. Celui qui fournit toute sa puissance. Malgré ce sentiment, je sens que la voix d’Oli n’est pas en forme. Et j’avais raison ! L’artiste est malade et crache tout le long du concert pour continuer.

De la violence, j’en ai demandé, j’en ai eu. Teardrops enflamme le public. Le nombre de slams est impressionnant et je suis en fou rire nerveux toutes les deux minutes. Je retrouve mon adolescence et j’adore ça. C’est une sensation magnifique et je donne tout de ce que je peux, de mes poumons, pour les encourager à ma façon, pour ce live.

Un hommage à Sempiternal

Alors qu’ils sont à la fin de leur morceau, tout bug, les instruments, la scénographie, le groupe quitte la scène, nous laissant dans le noir complet. Tandis que les techniciens arrivent pour faire semblant de trifouiller ce qui aurait pu lâcher, l’écran se remet en route, difficilement, en annonçant un piratage interne. Cette mise en scène est si cool, ils passent d’un vieux drap qu’ils accrochent eux-mêmes dans le fond à tout ça, je suis émerveillée.

Oli hurle MANTRA et apparaît en trombe. Comme toujours, il ne parvient pas à s’arrêter et se balade partout, ce que j’adore chez lui. J’ai déjà eu la chance d’entendre plusieurs fois la version live de ce titre, ce qui me permet de dire qu’ils le maitrisent de mieux en mieux. L’impression que plus le concert avance, plus il devient puissant. Le fait d’avoir Dear Diary, et Parasite Eve à la suite renforce cette idée que je me fais. C’est un pur bonheur ! Mais toute brave chose a une fin, et maintenant il faut supporter sTraNgeRs. Ce nouveau titre est pas si mal, mais je n’accroche pas encore assez pour le soutenir à sa juste valeur. Le même sentiment quand j’ai écouté l’album amo pour la première fois et à présent, je l’apprécie.

Pause terminée, il est l’heure de remettre Sempiternal au-devant de la scène et d’accorder toute notre attention à Shadow Moses. J’aimerais qu’ils choisissent une autre chanson de cet opus, car à force, je m’en lasse un petit peu, mais je suis si contente de pouvoir entendre d’anciennes pistes, que je profite. De plus, le groupe maitrise à la perfection le titre et une nouvelle fois, c’est un délice de les voir jouer brutalement de leurs instruments et prendre plaisir. Une confirmation quand Oliver se pose au fond de la scène, à genoux et invoque l’esprit de Sempiternal avant de chanter les premières paroles.

La maîtrise parfaite d’une tournée gigantesque

Le but de cette tournée est, à mon avis, un hommage à leur carrière, mais pas totalement non plus. Ils ont oublié les deux premiers albums, que j’aime tant, mais pour le reste, je sens qu’ils désirent vraiment faire plaisir aux fans tout en restant dans leur ligne musicale. Avec Itch for the Cure, Kingslayer et DiE4u, mon point de vue se confirme. Et prenons le temps de parler de cette version de Kingslayer. Je l’ai adoré ! Le fait d’avoir Lee face à moi, chanter les paroles comme si c’était les derniers instants de sa tournée, c’est le cas, wow !

Même durant l’acoustique de Follow You, j’ai été surprise de l’impacte qu’elle pouvait encore avoir sur moi, des années plus tard. Et ç’a été également le cas pour Drown, qui, pour le coup, a été beaucoup trop performé à mon goût. Ce n’est pas sans compter les nombreux slams et le coup de pied que je vais me prendre en pleine tête qui me remet les idées en place. AH, on est dans un vrai concert de Bring Me The Horizon. Un coup fatal et je suis de nouveau opérationnelle afin de supporter slams, pogos, hall of death et autres mélodies. Pourtant, il est déjà l’heure de sortir de scène et de se faire désirer pour un ENCORE de trois divers morceaux.

Un si mignon personnage apparait sur leur décor, lorsque le groupe revient pour annoncer Obey, en duo avec Yungblud. Je savais l’artiste pas loin et en off ce soir-là, j’ai gardé l’espoir qu’il vienne sur scène pour une surprise. Mais j’ai compris que ce personnage jouerait le rôle de Dominic et qu’il n’arriverait pas. J’aurais pu être déçue, mais j’étais tellement enjouée de vivre ce moment en direct que je n’y ai même pas pensé. Incroyable !

Une admiration constante

De retour dans le passé, les premiers riffs de Sleepwalking se font entendre et en observant, encore, les deux Matt et Lee, sans oublier Jordan, je vois des années musicales défiler devant mes yeux. C’est un ressenti spécial, que je ne pourrais pas vous expliquer. J’en deviens triste quand c’est le tour de Throne, car je le sais, c’est la dernière. L’envie que ça s’éternise. Mais il faut se dire au revoir. Et en recevant ce petit bout de plastique qui s’appelle un médiator, il se fait plus en douceur.

C’est donc à ce moment-là que Bring Me The Horizon quitte la scène, pour cette ultime date de tournée. Comme je l’ai déjà dit, j’aime râler, me plaindre des choix des chansons ! Mais malgré tout, je les admire comme à la première heure et que je serais toujours un soutien pour eux.

Leur évolution me surprend, me dérange, me fascine. Je ne sais pas encore comment je vais réagir lors de leur Accor Arena le 6 juin prochain, la salle la plus importante dans laquelle je vais les voir.

SETLIST

Can You Feel My Heart
Happy Song
Teardrops
MANTRA
(intentionally cut off a few measures early)
Dear Diary,

Parasite Eve
sTraNgeRs
Shadow Moses
Itch for the Cure (When Will We Be Free?)
Kingslayer
DiE4u
Follow You
(acoustic)
Drown

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Obey
Sleepwalking
Throne

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