Un retour surexcité pour Cage The Elephant à l’Olympia8 min de lecture

Un retour surexcité pour Cage The Elephant à l’Olympia8 min de lecture

par Jennifer

Je ne vous présente plus ce groupe que j’aime tant, Cage The Elephant. Après l’annulation de leur dernière tournée en 2019 suite à la blessure en plein show du guitariste Nick Bockrath, ils sont enfin de retour dans la capitale. Le 24 Février dernier, la folie a frappé dans l’Olympia de Paris pour une soirée électrique et rock ‘n’ roll.

Alors que j’étais en plein road trip à travers l’Europe, je ne pouvais pas louper la venue de mon groupe préféré à Paris. Un passage express dans la capitale pour un concert, c’est la vie que j’ai décidé de mener ! De plus, j’avais la chance de pouvoir passer un moment privilégié avec le groupe entier avant le concert. Une offre qui est difficilement possible de refuser et je remercie RCA pour cette opportunité.

Une rencontre avec Cage The Elephant à l’Olympia

Rendez-vous à l’Olympia dans l’après-midi afin de rencontrer Cage The Elephant. Je suis déjà très chanceuse d’avoir pu échanger un grand nombre de fois avec eux. Malgré tout, je reste excitée comme si c’était la première. Une appréhension parcours mon esprit le temps de quelques secondes. Je suis accompagnée de Laura, mon acolyte alors que nous pénétrons dans les coulisses de cette salle mythique. Un air de déjà vu et de nostalgie en repensant aux nombreux souvenirs que j’ai pu vivre dans ce lieu. Je suis comme ça, très nostalgique et amatrice de bons souvenirs.

Le groupe étant malade, le médecin prend les devants pour s’occuper d’eux et nous patientons tranquillement. Une fois presque en forme, ils font leur apparition. Petit moment privé avec eux, nous discutons avec Nick de sa jambe. Après m’avoir montré sa cicatrice et expliqué la façon dont elle s’est cassé sur scène, j’ai rapidement changé de sujet ! Tout de même intimidée, j’ai fait dédicacer ce qu’il me restait à faire signer et prise quelques photos souvenirs avec eux. Sauf Jared, le batteur, beaucoup trop malade pour participer à cette rencontre. Ils expliqueront à quel point ils sont tous dans un état grippal, mais qu’ils ont vraiment hâte de jouer de nouveau à Paris, ville qu’ils affectionnent particulièrement.

Il est toujours très agréable de pouvoir discuter de sujets variés avec des artistes que nous admirons. Et après une jolie discussion sur le sujet de l’amour avec le leader Matt Shultz, je me rappelle pourquoi j’aime autant cette personne. Je suis chanceuse, je le sais, mais je n’ai pas envie que le temps passe. On essaye de faire durer ce moment le plus longtemps possible. Conclue par une belle photo de groupe et sous les rires, cette rencontre se termine pour laisser place à un concert sous le signe du Doliprane.

***

Une première partie puissante

En place dans une salle pleine à craquer, c’est le groupe de punk américain SWMRS qui ouvre le bal. Violent comme j’aime, je me laisse rapidement prendre au jeu de leur performance. L’ énergie puissante du chanteur ainsi que tous les autres membres du groupe me donnent envie de les soutenir. Il est bon de voir des artistes aimer ce qu’ils sont en train de faire. De nombreux fans sont présents, ayant fait le déplacement seulement pour la première partie de soirée. Et je peux comprendre, je l’ai déjà fait ! Quand ils passeront de nouveau pour leur propre concert, soyez-en sûrs, j’y serai !

Un Matt Shultz impossible à canaliser

C‘est un Matt Shultz sur-habillé qui débarque sur la scène de l’Olympia. Le connaissant, il a plutôt tendance à faire ses concerts en petite tenue. Pour autant, cela cache une performance artistique dont il est le seul à connaitre le secret, ou presque. Le groupe en place, les premières notes de Broken Boy électrisent la salle d’un seul coup d’œil. N’ayant pas encore eu la chance de pouvoir entendre les titres de leur dernier album Social Cues en live, je savoure. S’ensuit l’immense Cry Baby, très apprécié des fans. La fosse est en folie, les gradins aussi. Tout le monde bouge et il est difficile de rester en place à la simple vue du rythme de Matt. Toujours en mouvement, fidèle à lui-même, il performe en se lançant dans un Spiderhead électrique.

Impossible de l’arrêter, il se dandine, il ondule, il volerait presque. Une vision qu’il ne va pas tarder à réaliser quand sur les notes de Too Late to Say Goodbye, il prendra la direction des mythiques rideaux rouges du côté de la scène. Il y grimpe avant de s’y laisser glisser avant d’être en pleine forme pour le grand Cold Cold Cold. Il en profitera pour enlever un certain nombre de couches de vêtements.

Pas de pause

Si Matt Shultz n’avait pas annoncé à son public que tout le groupe était dans un état maladif assez avancé, on y aurait vu que du feu. Le contraste entre l’après-midi et la performance de tous les membres sur la scène est dingue. Et ce genre d’humains mérite largement le titre d’artiste. Brad Shultz, lui aussi survolté, n’hésite pas à faire de nombreux allers retours le long de la scène pour jouer avec ses acolytes. L’énergie c’est de famille. Alors que Brad marche, vagabonde, hurle les paroles à pleins poumons, Matt lui décide de jouer avec les lois de la gravité. Escaladant les enceintes, marchant sur les rebords de la scène pour être au plus près de son public et surtout, faire le poirier. J’ai observé que cette position était sa favorite ce soir, et il a pris plaisir à le réaliser à de nombreuses reprises.

La fureur de son leader, les instruments hurlant les nouveaux morceaux Ready to Let Go, Social Cues et Tokyo Smoke à la suite, on a du mal à trouver le temps de se remettre. Ce n’est pas en enchaînant avec Mess Around, titre incontournable de Tell Me I’m Pretty, et faisant sauter tout l’Olympia, que l’on va faire une pause. Il faudra attendre Trouble et Black Madonna pour parler d’un temps presque calme. Trêve de courte durée quand les premières notes de Ain’t No Rest for the Wicked sont jouées.  Un titre iconique pour les fans qui suivent le groupe depuis leur début et qui sait rendre fou tout un parterre brûlant.

La mise à nu de Matt Shultz

Moitié du concert passé, le temps passe vite, trop vite. Et pourtant, il nous reste à profiter de nombreuses pépites dont It’s Just Forever, Telescope ou House of Glass. Septique avec ce dernier, la version live a réussi à me convaincre. Les arrangements musicaux mêlés à la voix de son chanteur ont trouvé un parfait combo. S’en suit mon morceau favori de la discographie du groupe, Shake Me Down après Come A Little Closer. Titre chanté à gorge déployée par le public, il m’en faut peu pour avoir des frissons et vivre une nouvelle fois un moment de live magique lors d’une performance de Cage The Elephant. Conclu par Teeth, le groupe se retire de la scène de l’Olympia pour qu’un Matt Shultz intimiste et mis à nu revienne, seul.

Après un joli discours sur la vie, l’amour, qui me rappelle particulièrement notre discussion de cet après-midi, il enchaîne Love’s The Only Way, qu’il dédicace à sa femme puis Goodbye, dernier titre de Social Cues. Quand on sait que ce titre est une sorte d’adieu à sa femme précédente, la reconnaissance est particulière. Une très belle parenthèse, sans un bruit dans l’Olympia.  À écouter et voir cet artiste se donner entièrement à son audience dévouée. La reprise est timide mais puissante sous les premiers riffs de Cigarette Daydreams.

Un Olympia surexcité

Le retour de Back Against the Wall dans la setlist de cette tournée a son effet. La fosse saute et fait vibrer les murs de l’Olympia. Impossible de s’arrêter de chanter fort, de danser, de se lâcher. Exactement le genre de moments pour lesquels je continue d’aller voir des concerts. L’union du public vivant avec les artistes sur scène un moment intense et précieux. Et pour le dernier morceau de la soirée, Sabertooth Tiger, la puissance et la communion montent crescendo.

Comme à son habitude, Matt Shultz en pleine fusion avec ses fans, décide de leur grimper dessus avant de faire une nouvelle fois le poirier pendant qu’il se fait porter. Quelques galipettes plus tard, il disparaît dans la fosse pour mieux réapparaître sur la scène. Jouant avec tous les membres du groupe qui eux, font le show avec leurs instruments respectifs.

Laissant un Olympia brûlant et surexcité, Cage The Elephant a encore et toujours le don de jouer sur scène comme ci c’était la dernière fois qu’ils se produisaient. Quittant la foule sur un We Are The Champions, je valide cette citation qui leur va à merveille. Pour résumer, je me languis déjà de leur retour en France, l’été prochain lors du Main Square Festival. Je vous conseille, si vous en avez l’occasion d’aller voir ce spectacle à la fois scénique et artistique.

Setlist

Broken Boy
Cry Baby
Spiderhead
Too Late to Say Goodbye
Cold Cold Cold
Ready to Let Go
Social Cues
Tokyo Smoke
Mess Around
Trouble
Black Madonna
Ain’t No Rest for the Wicked
It’s Just Forever
Telescope
House of Glass
Come a Little Closer
Shake Me Down
Teeth
—————-
Love’s the Only Way
Goodbye
Cigarette Daydreams
Back Against the Wall
Sabertooth Tiger
Outro (We Are The Champions)

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2 Commentaires

Marion 17 avril 2020 - 14 h 25 min

Je profite d’un passage sur ton blog pour finir ma lecture de ce live report (honte à moi de ne pas l’avoir fait plus tôt) merci, franchement, ça donne trop envie d’y aller !

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Jennifer 18 avril 2020 - 10 h 55 min

La prochaine fois qu’ils passent, tu dois absolument y aller !

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