Cage The Elephant au Trabendo de Paris : une acoustique parfaite7 min de lecture

Cage The Elephant au Trabendo de Paris : une acoustique parfaite7 min de lecture

par Jennifer

Après un concert électrique à l’Alhambra de Paris le 18 Octobre dernier, et déjà deux concerts auprès des Rolling Stones, Cage The Elephant continue sa folle semaine en s’arrêtant à La Villette pour un show acoustique, au Trabendo. Étaient-ils à la hauteur des attentes du public français lors de cette performance mêlant douceur et énergie ? 

J‘ai eu la chance, en Juillet dernier, de pouvoir assister au seul concert acoustique de Cage The Elephant en Europe. Ce concert a eu lieu à l’Union Chapel, dans la jolie ville du rock, Londres. Une performance qui a su séduire les fans et les critiques du Royaume-Uni. C’est donc avec enthousiasme que je me suis rendue au Trabendo pour vivre de nouveau une soirée poétique.

La botanique à l’honneur au Trabendo

En rentrant dans le Trabendo, je constate que la salle a revêtu de nouveau, son plus beau décor. Des immenses lampes fleuries en fond de scène et des fleurs parsemées sur chaque détail du reste de la scène. Une décoration florale similaire aux différents concerts acoustiques que Cage The Elephant avait donné auparavant de l’autre côté de l’océan et à Londres. Une atmosphère de peace and love règne et apaise les fans du groupe en attendant leur arrivée, qui se fera avec un peu de retard. Une attente tout de même beaucoup moins importante que celle que nous avons eu lors du concert électrique de l’Alhambra.

Un groupe toujours énergique

Cage The Elephant arrive sur scène sur les coups de 20h40, accompagné de nombreux instruments, dont des violons et autres perfusions qui s’ajoutent à la perfection, dans le cadre d’un concert acoustique. C’est avec la jolie balade How Are You True, tirée de l’album Tell Me I’m Pretty, que le groupe commence ce set. Une atmosphère douce se dégage dans la salle, avant de devenir électrique sous les notes d’un des titres les plus célèbres de leur discographie, Ain’t No Rest for the Wicked. Tous les albums sont à l’honneur dans ce concert, la mélodie de Take It or Leave It laissera la place à la fougue de Punchin’ Bag, laissant un Matt Shultz s’amuser au même rythme que ses concerts électriques. Il ne reste que très rarement assis sur sa chaise et préfère nous offrir ses célèbres mouvements de danse, dès que l’occasion se présente.

Un premier set ensorcelant

Une nouvelle fois, le groupe joue Instant Crush, reprise du groupe français Daft Punk. Le titre est disponible sur leur dernier album, Unpeeled. Une version qui divise les fans respectifs des deux formations. Enchaînant avec Cold Cold Cold, Matt Shultz met une nouvelle fois tout son énergie vocale et physique lors de l’interprétation de ce titre, avant de faire place à la douceur de Telescope, et au groove de Sweetie Little Jean. Cage The Elephant annonce une entracte de trente minutes avant de refaire leur apparition pour un second set. Même chose qu’à Londres, une petite pause pour aller boire un verre ou se remettre doucement de ses émotions. Sauf que cette fois, la foule ne bougera pas d’une semelle pour garder sa place afin de profiter au mieux de la prochaine partie du concert.

L’ambiance est au rendez-vous

Encore plus déchaînés que lors du premier set, les américains de Nashville sonnent les premiers riffs de Back Against The Wall. Un morceau adulé par la foule, qui se laisse envahir par l’énergie du sextette et le lui rend bien. Le public danse, chante et saute, imitant le charismatique Matt Shultz. Ainsi, il se fait un plaisir d’échanger à de nombreuses reprises avec les personnes présentent dans le Trabendo. L’ambiance ne risque pas de retomber puisque le groupe a bien choisi sa setlist en proposant Aberdeen, Cry Baby ainsi que Whole Wide World, reprise de Wreckless Eric. Un morceau qui trouve une nouvelle fois sa place dans ce show parisien. S’ensuit Rubbel Ball, un titre que Cage The Elephant ne joue jamais lors de leur nouvelle setlist depuis quelques années. C’est un bonheur de pouvoir écouter ce morceau en live acoustique, surtout pour les fans de la première heure.

Entre problèmes techniques et partage

Le charisme du frontman Matt est une nouvelle fois mis en avant, avec son interprétation de Trouble. Ce titre a une forte connotation pour lui-même et les fans. C’est d’ailleurs lors de ce morceau que Matt avait cassé un miroir et fait une mise en scène sublime lors du dernier concert à l’Alhambra. Le groupe enchaîne directement avec une autre reprise présente sur le dernier album acoustique, Golden Brown de The Stranglers, qui nous permet de nous reposer quelques minutes avant que Cage The Elephant joue les plus grands titres de leur carrière. Cigarette Daydreams, figurant sur l’album Melophobia, est un des plus grands succès des garçons. Le public leur rend bien en chantant les paroles à la perfection, en harmonie avec la voix de Shultz. De même que Shake Me Down et Come a Little Closer, qui viendront clôturer le concert des six gars d’Amérique.

Durant cette partie du concert, de nombreux problèmes d’accords et de paroles se feront. Des petits aléas qui feront rire le groupe et qu’ils reprendront sur le ton de l’humour et nous disant que ce n’est pas possible pour eux de proposer à son public favori, français, une version moyenne d’un morceau. Une jolie preuve d’amour entre la France et Cage The Elephant.

Un frontman émouvant et touchant

Lors du rappel, seul Matt Shultz sera de retour sur la scène du Trabendo. Celui-ci a reçu de la part d’une fan à la fin de Come a Little Closer un cadeau pour son anniversaire, célébré la veille. C’est une jarre remplie de mots de fans du monde entier. Matt expliquera qu’il a lu quelques mots dans les backstages et en a pleuré. Il prendra le temps d’en lire un au public et de faire un discours, toujours aussi poignant et touchant, ainsi que sincère, remerciant les fans. Nous rappelant que nous sommes tous égaux dans ce monde, que lui, sur scène et comme nous, dans la salle. Il fera comprendre à plusieurs reprises que sans la musique, et Cage The Elephant, il ne serait sûrement pas là, aujourd’hui. Il entame ensuite un Right Before My Eyes à la guitare. Pas un bruit, en dehors de la voix de cet homme humble, se fait dans l’auditorium. Tout le monde apprécie ce spectacle qu’il nous offre, à cœur ouvert.

Le chanteur veut remercier les personnes présentes ce soir et quelle meilleure façon que de chanter des titres inédits ? C’est sur un nouvel échange avec nous que Matt commencera à interpréter deux titres inédits, écoutés attentivement par chacun de nous. Un très beau cadeau de la part du frontman généreux qui s’en ira en coulisses, ému et remerciant, une nouvelle fois le public du Trabendo.

Cage The Elephant sait se produire sur scène, que ça soit lors de concerts placés sous la signe du rock ou dans une version pour romantique, avec l’acoustique. La bande de Nashville est à suivre et leur énergie est communicative. Espérons qu’ils seront de retour en France pour une nouvelle série de concerts dont je n’arrive pas à me lasser.

Setlist

Premier set

How Are You True
Ain’t No Rest for the Wicked
Spiderhead
Take It or Leave It
Punchin’ Bag
Too Late to Say Goodbye
Instant Crush
(Daft Punk cover)
Cold Cold Cold
Telescope
Sweetie Little Jean

Second set

Back Against the Wall
Aberdeen
Cry Baby
Whole Wide World
(Wreckless Eric cover)
Rubber Ball
Trouble
Golden Brown
(The Stranglers cover)
Cigarette Daydreams
Shake Me Down
Come a Little Closer
—————————————————–
Right Before My Eyes
(Matt solo)
Unknown
(Matt solo)
Unknown
(Matt solo)

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