Un concert avec peu de saveurs pour Foals lors du Arte Concert Festival5 min de lecture

Un concert avec peu de saveurs pour Foals lors du Arte Concert Festival5 min de lecture

par Jennifer

Le mois d’Octobre bien entamé, il est temps pour le Arte Concert Festival de faire son grand retour pour une quatrième édition du 11 au 13 Octobre. Je vous amène avec moi pour leur dernière soirée en compagnie de Foals à La Gaîté Lyrique.

Ce n’est pas sans mal que j’ai réussi à obtenir des invitations via l’application Dice afin de participer à ce dernier jour du Arte Concert Festival le dimanche 13 Octobre. Lors de cette soirée, la programmation mettait en avant La Jungle, Toh Imago, ALA.NI et les grandioses Foals. De quoi finir en beauté. Il faut dire que cette année, le festival a frappé fort avec notamment l’iconique Iggy Pop qui jouait la veille. Des têtes d’affiches attrayantes et je ne vais pas vous mentir en disant que le line up de ce soir a été ma réelle motivation pour participer à celui-ci.

Ayant vu Foals de nombreuses fois, dont lors de la dernière édition de Rock en Seine cet été, il était évident que je fasse tout pour les voir dans un contexte intime. La grande salle de La Gaîté Lyrique ayant une capacité de seulement 700 personnes. C’est peut-être une des rares fois où il sera encore possible d’apercevoir les britanniques d’aussi prêt.

Un festival surbooké

Arrivée sur les coups de 20h, la queue devant la salle se fait longue. L’attente beaucoup moins, grâce à une très bonne organisation, ce qui est agréable. Le bracelet au poignet, direction la salle pour prendre ses repères. Une fois à l’intérieur de la grande salle, les belges de La Jungle débute tout juste leur set sur une petite scène placée au milieu. Tantôt électrique, tantôt gênant, je garde en tête seulement la reprise d’un des titres de The Prodigy. Le public arrive petit à petit et se glisse dans l’ambiance. Certains sont curieux, d’autres préfère se mettre en place pour attendre Foals qui joueront directement sur la scène principale.

Nous devons tous patienter encore un petit moment avant leur arrivée sur scène, prévue à 22h30. Certaines personnes en profiteront pour manquer quelque peu de respect. On va garder en tête que c’est un festival et qu’il est possible que ces personnes ne soient pas habituées à se tenir lors d’un concert où sont présentes un certain nombre d’individus venu pour la même chose.

De plus, la capacité de la salle fait qu’un grand nombre de personnes ayant des places resteront dehors. Plus de distributions de tickets que prévu et la sécurité se retrouve vite dépassée par les événements.  Difficile de digérer la nouvelle quand on sait à quel point il était compliqué d’obtenir son fameux ticket d’or.

Un public beaucoup trop sur la réserve

Il est exactement 22h30 quand les lumières s’éteignent pour laisser le son emplir la salle. Foals fait son apparition sur le dansant On the Luna, figurant sur leur disque précédent. Olympic Airways résonne avant de laisser la place à l’iconique My Number. Le public est timide et reste sur la réserve. Ce qui est plutôt inhabituel lors des performances de Foals. Je me demande si les personnes présentes ce soir sont de réels admirateurs du groupe ou de simples touristes voulant les voir par curiosité. Heureusement que le célèbre Mountain at My Gates se fait entendre. Les gens se détendent un peu plus et commencent à danser. Il faut dire que Yannis Philippakis a le don de nous faire bouger avec son énergie !

Le planant Spanish Sahara est suivi d’Exits, toujours dans la timidité. Ça ne m’empêchera pas de m’amuser avec d’autres personnes. The Runner, seul nouveau titre présent dans la setlist de ce soir est joué. J’ai beaucoup aimé cette version live bien que la fatigue du groupe se fait sentir. Ils restent des humains et après avoir autant donné sur scène, ils ont le droit d’être sur leur réserve. De même, je remarque qu’ils échangent très peu avec le public. Ce n’est pas un de leur point fort mais on sait que Yannis aime se balader auprès de celui-ci. Même de s’y jeter quand l’envie lui prend.

Fatigue et Intimidation

Le concert intimiste continu dans sa lancée avec Sunday, vite oublié quand les premières notes d’Inhaler sont jouées. Mon titre favori de Foals, il est impossible pour moi de rester en place. Je me faufile parmi les plus excités pour pogoter. L’ambiance est enfin au rendez-vous. Comme si la timidité et les « je n’ose pas » avaient disparu. C’est ça que j’aime et que je veux voir ! Moi même étant quelques fois coincée pour X raisons, le sentiment de ne plus l’être et de profiter seulement pour soi est un de mes préférés. Nous sommes tous là pour vivre la musique alors pourquoi ne pas le faire ensemble ?

Il ne reste que Black Bull et What Went Down pour profiter de cette fin de soirée. Accompagnés d’un joli jeté de ballons, on saute et on se pogote tranquillement. Yannis se lâche un peu plus, les autres membres restant sur la réserve, pour ne pas changer. C’est comme ça qu’on les aime, et ce concert, bien que court restera un bon souvenir. Malheureusement, pas de rappel de prévu. Dommage une fois que les personnes dans la salle étaient « chaudes ».

Ce n’était pas la meilleure performance de Foals ce soir-là à La Gaîté Lyrique. Entre le public un peu mou et le groupe fatigué et surement intimidé par les caméras, nos folles nuits avec les britanniques ne sont qu’un vague souvenir. Néanmoins, les lives du groupe restent géniaux. Je m’y amuse toujours et leurs prestance scénique est planante. Une autre manière de voir et d’apprivoiser ces garçons.

Setlist

On the Luna
Olympic Airways
My Number
Mountain at My Gates
Spanish Sahara
Exits
The Runner
Sunday
Inhaler
Black Bull
What Went Down

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