The Rasmus au Trabendo de Paris : une plongée dans les ténèbres5 min de lecture

The Rasmus au Trabendo de Paris : une plongée dans les ténèbres5 min de lecture

par Jennifer

Cinq ans après leur dernier concert à Paris, à La Maroquinerie, le groupe The Rasmus était enfin de retour pour un unique passage en France, au Trabendo. Connu pour leur immense tube In The Shadows, les finlandais prouvent une nouvelle fois qu’ils sont bien plus que ça !

Dans le cadre de leur tournée européenne pour promouvoir leur nouvel album, Dark Matters, c’est le 18 Novembre que The Rasmus jouait dans la petite salle du Trabendo. Une soirée parisienne qui s’annonce rock ‘n’ roll dès mon entrée dans la fosse, motivée à être bien placée pour voir le groupe au plus près.

Un retour sur scène survolté

Ce n’est pas moins de deux premières parties qui joueront avant les finlandais, dont KLOGR. Le groupe de métal vient présenter son troisième album, Keystone. L’accueil est mitigé, certaines personnes se plaignant du son trop brutal des italiens. Pour ma part, j’ai bien aimé et l’ambiance de mon côté était présente. Il n’est jamais simple de faire la première partie d’un groupe et pourtant, KLOGR a réussi à trouver sa place. Une bonne mise en bouche avant l’apparition de The Rasmus dans l’auditorium quelques minutes plus tard. Une jolie intro se met à chanter au même moment que les lumières s’éteignent. Aki Hakala fait son apparition sur scène, sous les hurlements de l’assemblée. Le quatuor entier arrive ensemble et attaque directement avec un ancien titre, F-F-F-Falling, extrait de leur album Into. Survoltés, ils enchaînent avec Guilty et No Fear, eux aussi très aimé des fans des quatre garçons.

Un rock complice

Une réelle complicité se ressent entre les membres du groupe. Eero Heinonen, à la basse, traversera à plusieurs reprises la scène pour retrouver son compère Pauli Rantasalmi, à la guitare. Lauri Ylönen, échange quelques mots, plusieurs fois, avec son public. Il nous annonce qu’il est très heureux d’être de retour dans cette si belle ville qu’est Paris, après plus de cinq ans. Il demandera qui était présent et c’est avec fierté que j’ai pu lever ma main, moi aussi. The Rasmus continuera son set avec Silver Night, un nouveau morceau aux sonorités électriques, présent sur leur dernier album Dark Matters. Une version live bien plus convaincante que la version studio. Des arrangements musicaux pour la scène que je retrouve très bons durant l’interprétation de Time To Burn. Je peux dire que les finlandais maîtrisent parfaitement leur rock sombre depuis le début de leur carrière.

Retour en 2003

Lors de cette tournée, le groupe aime modifier quelque peu leur setlist. Ce soir là, le public aura la chance de pouvoir entendre Immortal, un titre rarement mis en scène par Lauri, qui n’hésitera pas à pousser sur sa voix d’un façon incroyablement rodée. Les premières notes de First Day of My Life nous font apprécier d’autant plus notre présence au Trabendo. Les minutes défilent trop rapidement, jusqu’au moment de retrouver un Lauri Ylönen, seul, sur scène et sa guitare et un Eero Heinonen dans l’ombre pour apporter au titre Funeral Song quelques airs de basse mélancolique.

Enchaînant avec les morceaux Paradise et Nothing, figurants sur le dernier album du groupe Dark Matters, la salle s’ambiance de plus en plus. Les sonorités qui me font penser au R’N’B de Nothing réussi à séduire les fans, même les plus réticents au morceau. De même avec Paradise qui lui, penche plus du côté électro. Un bon accueil de la part du Trabendo qui est motivé, tout au long du set, à faire comprendre au quatuor que l’attente de leur retour dans la capitale était long, beaucoup trop long. The Rasmus entend cet amour de son public, qui d’ailleurs, élèvera quelques roses rouges le temps d’une chanson, et remerciera celui-ci avec des titres phares de leur discographie. In My Life ouvre la danse qui se conclura avec In The Shadows, titre qui a propulsé la carrière du groupe en 2003. Un retour en arrière qui fait du bien à l’ensemble de l’auditorium qui laissera éclater sa fougue sur ce dernier morceau de la setlist avant le rappel.

Hommage à la France

La foule acclame son groupe favori et le supplie de revenir, au plus vite. C’est Eero Heinonen qui arrête ce supplice en arrivant, seul sur scène, avec une guitare. Quelques mots de français avant de commencer les premières notes d’une chanson bien connue des français. Il suffit de quelques secondes pour que l’ensemble des personnes présentes chantonnent, timidement au début, le titre de Joe Dassin, Champs Elysées. Evidemment, le public finira par hurler à plein poumons son refrain et une complicité entre le membre du groupe et les fans s’installera d’autant plus, avant le retour de toute la formation. Wonderman, également un nouveau titre, résonne à son tour dans Le Trabendo. On y entend les fans hurler chaque paroles du titre, fiers de le connaitre déjà !

Un lien incroyable

L‘expression « Finir en beauté » n’a jamais eu autant de sens que ce soir. Dernière plongée dans notre adolescence avec Sail Away pour le bouquet final d’un concert réussi. Le Trabendo, plein à craquer se laissera bercer sur les paroles et le rythme de ce classique du groupe. Chantant parfaitement ce titre, le lien encore The Rasmus et son public semble impossible à craquer. On aimerait tous que le concert, passé trop vite, continue quelques minutes de plus. Malheureusement, c’est le son de la fin d’un concert exceptionnel. Le quatuor remercie une dernière fois la France pour son accueil ainsi que son amour avant de tourner les talons.

The Rasmus s’est fait attendre mais la saveur de cette attente a su être dégustée à chaque secondes et a été d’autant plus meilleure. Le groupe est toujours aussi présent et ce n’est pas l’âge qui changera l’énergie et le talent de ces finlandais, parfait pour jouer ensemble. Il ne reste plus qu’à espérer un prochain retour, cette fois-ci, moins long !

Setlist

(Intro)
F-F-F-Falling
Guilty
No Fear
Empire
Silver Night
Time To Burn
Immortal
First Day of My Life
Livin’ in a World Without You
Justify
Funeral Song
Paradise
Nothing
In My Life
In The Shadows
————————————–
Champs Elysées
(Joe Dassin cover)
Wonderman
Sail Away

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