Il y a des artistes comme ça où dès les premières secondes, on tombe sous le charme et on développe un amour inconditionnel pour leur œuvre. On devient alors à l’affût de leur moindre actualités, et on attend avec impatience toutes leurs nouveautés musicales. Ultra fan de leurs premiers morceaux, j’ai attendu avec impatience la sortie de leur premier album éponyme en Octobre 2015. Après plusieurs mois à trépigner d’impatience, il est enfin l’heure de découvrir Broken Machine, leur second opus.
Date de parution | 8 Septembre 2017 |
Genre | Alternative Rock |
Label | Sony Music |
Titres (Durée) | 11 (44 min) |
Des tubes en puissance
Il suffit des quelques premières secondes de I Was Just A Kid qui ouvre le disque pour deviner que Broken Machine raflera haut la main la plus haute place du Chart Britannique vendredi prochain. En combinant un rythme effréné, des riffs de guitare féroces, et la voix si particulière de Connor Mason, les cinq garçons produisent un morceau explosif : refrain et pré-refrain sont des petites merveilles. Le son est plus sombre, plus mature, tout en restant sensiblement identique à ce à quoi le groupe nous a habitués.
Vient ensuite le premier single Amsterdam, en hommage à la ville des Pays-Bas que les garçons affectionnent, et que nous avions découvert au début de l’été. Encore une fois la recette est efficace : la ligne de basse de Phil Blake y est merveilleuse, la batterie de James Price phénoménale. Un autre single poursuit le disque. Il s’agit de Sorry qui vient ralentir le rythme tout en mettant divinement en valeur la voix de Connor. Le titre a tout d’un tube.
Des expérimentations et de l’émotion
Sur le titre suivant, qui donne son nom à l’album, le rythme est plus groovy que sur les autres morceaux. L’utilisation du Looper, qui me semble être une première pour le groupe, renforce la qualité de la chanson. Les garçons veulent évoluer et expérimenter. On le sent notamment sur Live Like Animals, titre étonnamment très électronique avec des guitares et des synthétiseurs saturés. Complètement différent des sons habituels du groupe, il promet un beau moment de liesse en live.
« I’m the exception. It’s hard to reset. Because I try to be happy. But then I forget«
Soda, titre plus lent et mélancolique, est ma chanson préférée de l’album. C’est également une des plus chargées en émotion. Accompagnées par les délicates et voluptueuses lignes de guitare de Joe Langridge-Brown et Dom Craik, les paroles touchent en pleins coeur. Dans un interview accordé au journal The Independent, les garçons ont déclaré que les chansons de l’album traitaient d’évènements et d’émotions qu’ils avaient eux même traversés. Ils dévoilent également avoir vécu des moments difficiles psychologiquement, pendant ces derniers mois de tournée, qui expliquent la tournure de ce titre.
L‘équilibre est parfait entre ces moments de pures émotions (dont Hell yeah et Particles) et la brutalité de morceaux comme I’m Not Made By Design et Get Better. Ces chansons féroces prouvent que Nothing But Thieves excellent dans les tubes Rock, et cachent en elles également les meilleures performances vocales du frontman.
Un groupe engagé, ancré dans sa génération
Ces garçons ne se contentent pas de jouer bien et créer des tubes, ils expriment également leurs opinions et font entendre leurs voix. Le message de l’album est beaucoup plus direct que leur premier opus. La polémique du Daily Mail dans Live Like Animals, la religion et la politique dans I’m not made by design, aux rapports humains dans Sorry, en passant par la santé mentale dans Get Better et Soda, tous les sujets de société et de notre monde moderne sont repris dans les textes composés par Joe Langridge-Brown.
Cet album nous dévoile donc un groupe plus mature, plus sombre également, dans leur son et dans leur texte, mais qui conserve son génie à créer des tubes titanesques comme nous l’avait déjà montré leur premier opus. L’épreuve difficile du second album ne semble qu’être une banalité pour eux. Par un talent indéniable, et un travail méticuleux et colossal sur l’écriture et la production, ils inscrivent un peu plus profondément leur nom au panthéon des plus grand groupes de rock et ils ne comptent pas arrêter leur ascension en si bon chemin.
« My mind plays tricks, and I don’t sleep no more. Doctor please, I can’t switch off«
Je ne peux finir cette chronique sans vous dire un mot sur la pochette de l’album et le message qu’elle véhicule. En lien avec le titre de l’album, cette photographie (Sarah Brimley et Steve Stacey pour l’agencement) représente l’art japonais du Kintsugi, qui consiste a réparer les pièces brisées par de l’art et comprendre que celle-ci est encore plus belle par le fait d’avoir été brisée.
Tracklist
I Was Just A Kid
Amsterdam
Sorry
Broken Machine
Live Like Animals
Soda
I’m Not Made by Design
Particles
Get Better
Hell, Yeah
Afterlife
Note : 5/5
mon album préféré de 2017
2 Commentaires
Quel album !
Je suis d’accord avec toi!