Tokio Hotel de retour à l’Olympia.8 min de lecture

Tokio Hotel de retour à l’Olympia.8 min de lecture

par Jennifer

Tokio Hotel. 21.03.2017
Olympia. Paris

Cela semble une éternité depuis que j’ai connu ça : devant la salle de l’Olympia, boulevard des Capucines à Paris, une file d’attente de 200m patiente. Dans cette foule à la myriade de profils, se trouve majoritairement des filles. Certaines attendent depuis tôt ce matin et visent les premiers rangs. Je dois avouer que je me revois 7 ans plus tôt dans la même situation devant le Zénith de Nantes.

Elles sont pour la plupart en petits groupes mais certaines sont venues seules. Des plus jeunes, quant à elles, sont accompagnées de leur mère ou de leur père, voir les deux pour une petite sortie en famille. Des vêtements à l’effigie du groupe, des yeux charbonneux, des piercings au visage et aux oreilles, des voix féminines mais aussi masculines chantent des paroles allemandes. Sur les lettres rouges mythiques de la salle parisienne, deux mots y figurent : Tokio Hotel. Oui, les quatre allemands sont de retour dans le cadre de leur tournée, Dream Machine Tour, dont l’album éponyme est sorti il y a quelques semaines. Au cours de cette escapade musicale, je rencontre deux connaissances rencontrées à de précédents concerts, comme quoi toute la famille est présente pour ce concert bien spécial !

Une fois à l’intérieur, l’Olympia est plutôt bien rempli à la fois en fosse et en mezzanine. Les gens sont assis, certains ont choppé une pinte en attendant le groupe. Il y a de tout âge ce soir, mais ce qui me marque le plus, ce sont les « anciennes » fans que l’on reconnaît à des kilomètres. Comme moi, elles sont venues par curiosité et aussi nostalgie à ce concert. Les 1ers rangs sont bondés, des vigiles donnent des bouteilles d’eau… Certaines choses n’ont pas changé !

A 20 heures pétantes, les lumières s’affaiblissent et les cris des fans font monter les décibels. Cependant, ce n’est que la première partie, assurée par un DJ résident chez NRJ, Alex WAT. Il est derrière le rideau, on ne le voit pas, ce qui est assez dommage. Mais on comprendra rapidement pourquoi au début du concert. Il débute son set avec un remix de Love Who Loves You Back des Tokio Hotel et ce remix électro fait sauter la foule et trembler le sol de la salle. L’ambiance commence à bien se chauffer ! Allant de Bieber au titre hommage à notre capitale de The Chainsmokers, Paris, le DJ enflamme l’Olympia pendant une bonne demi-heure. Il s’amuse même à faire un petit jeu et remixe le tube Monsoon pour vérifier si le public connaît bien les paroles.

Après cela, 20 minutes d’entracte. Je prends le temps d’observer les personnes autour de moi et déniche quelques hommes, des fans mais aussi des « accompagnateurs », sûrement venus pour leur meuf ou pour leur fille… Soudain, les lumières s’éteignent pour de bon. L’excitation est à son comble et les fans s’égosillent. Des sons assez sombres et galactiques envahissent l’Olympia sur lesquels la voix robotique de Bill se pose sous la forme d’onomatopées. Quelques secondes s’écoulent avant que le rideau ne tombe et dévoile la scène.

Une couronne en néon est posée sur la scène avec un étage où se trouvent Bill, Tom et Georg en tenues de soldats de l’espace. Ils font penser à Daft Punk avec leurs casques. Gustav, le batteur, est quand à lui près de sa batterie, posée un peu plus à l’avant de la scène. Ils ne bougent pas tandis que les mélodies continuent de sonner avec les acclamations du public. Tom et Georg se mettent à bouger et jouer, notamment sur leurs synthés et launchpads qui caractérisent le nouveau son électro du groupe. Bill quant à lui, se met à chanter, et on reconnaît directement les notes de leur single annonciateur de l’album Dream Machine, Something New. Un choix plutôt surprenant lorsqu’on a connu les anciens concerts de Tokio Hotel où ils commençaient par Übers Ende der Welt, Komm ou lors de leur dernière tournée, We Found Us. Ce morceau de départ est plutôt lent mais néanmoins, pose l’ambiance du concert et le thème galactique de leur nouvel opus. Dès le deuxième morceau, le live prend une tournure plus dance avec Boy Don’t Cry. Bill se déhanche avec ses mouvements classiques que l’on connaît bien, caractéristiques de sa présence scénique. D’ailleurs, pour cette première partie, il a un micro serre-tête ce qui le rend beaucoup mobile. On peut cerner des petits sourires sur leurs visages quand ils font face au public. Ils sont contents d’être là, et nous aussi. Bill prend le micro pour lancer « Bonsoir Paris » ce qui nous électrise. Il remarque les pintes dans les mains du public et demande « How many of you are drunk now ? », ça rit. « Well, we’re gonna be all drunk tonight. » Ca annonce la couleur !

Le groupe alterne entre les chansons issues de leur dernier album Dream Machine et celles de leurs précédents albums avec notamment Feel It All et Love Who Loves You Back de Kings of Suburbia et Darkside Of The Sun de l’album Humanoïd. Entre les chansons, notamment pendant que Bill effectue ses changements de tenue (environ 4-5 pendant tout le concert), nous avons des démonstrations d’électro avec Tom et Georg qui font danser la foule avec Gustav à la batterie. Nous avons même Tom qui s’initie aux percussions et se livre à une performance avec Gustav qui rend fou le public. Les chansons The Heart Get No Sleep, Better et Cotton Candy Sky s’enchaînent. Une première partie de concert s’achève sur We Found Us avant d’embrayer sur une petite pause et installer des tabourets.

C’est un moment classique dans le concert des Tokio Hotel. Ils forment un petit cercle près de la scène avec Tom en guitare acoustique, Georg à la basse et un Gustav qui sort de scène le temps de la première chanson du set acoustique. Le groupe commence avec Run Run Run, single de l’album précédent du groupe. Une chanson douce durant laquelle les lumières de portables s’allument et des bulles s’échappent de derrière Bill. Ce n’est autre que Black, un titre issu de leur tout premier album qui suit. Bien que Bill chante en anglais, les fans décident de chanter la chanson en allemand, ce qui attire la curiosité des musiciens sur scène. Enfin, Easy clôt cette session qui a ralenti la cadence de ce concert à l’Olympia.

Une nouvelle partie débute, avec Tom qui joue avec le public à base de notes bien rock de guitare. L’intro ressemble à un bon Ich Brech Aus mais c’est Girl Got A Gun qui débute et embrase la salle avec des jeux de lumières flamboyants. A la fin de celle-ci, Bill annonce que quelques « VIP » sont invités à venir rejoindre le groupe sur scène. Ce n’est autre que les quelques fans qui ont payé 850 euros pour pouvoir interviewer le groupe, monter sur scène avec eux puis manger une pizza ensuite. On reconnaît la mélodie de Automatic, un autre single de Humanoïd et bien connu des fans. Enfin, un autre moment classique d’un concert Tokio Hotel, le groupe fait croire au public que le concert touche à sa fin. Que nenni. A la fin de As Young As We Are, quelques secondes dans la noir puis les revoilà sur scène avec les premières mélodies de leur nouveau single What If sorti il y a quelques semaines. L’Olympia danse et le sol tremble toujours.

Puis, un grand moment d’émotion et de nostalgie pour les fans. C’est Durch Den Monsun qui est entamée par les musiciens. Ce titre est par ailleurs l’unique chanté en allemand par Bill ce soir. Le groupe sait Ô combien cette chanson, qui est symbolise le commencement de leur carrière, est appréciée dans sa langue natale en France. Les fans font monter les décibels et n’hésitent pas à chanter les paroles, par cœur, avec Bill. Celui-ci le remarque et fait chanter le public sur les parties les plus classiques, notamment le refrain. « Ich muss Durch Den Monsun, hunter die weeeeeeelt », moi aussi je chante. Je connais encore les paroles par coeur. Le concert s’achève sur Stop, Babe avec un jet de cotillons et de serpentins, bien classique.

Pour tout vous dire, je suis heureuse de les avoir revu. J’étais curieuse de savoir comment ils avaient évolué, qu’est-ce qu’ils donnaient sur scène, 7 ans après leur concert à Nantes pour le Humanoïd Tour auquel j’ai été présente. Une chose est à déplorer, c’est la proximité avec les fans. En effet, lorsqu’on compare les concerts de 2007 à l’époque de Zimmer 483 et le concert d’aujourd’hui, le groupe a pris des distances avec ceux et celles qui les ont toujours soutenu. Enfin, ce fut un concert que j’ai bien apprécié et qui m’a replongé dans une époque faite de merveilleux souvenirs. Danke schön Tokio Hotel !

Setlist

Something New
Boy Don’t Cry
Feel It All
Love Who Loves You Back
Darkside Of The Sun
The Heart Get No Sleep
Better
Cotton Candy Sky
Better
Run, Run, Run,
Black
Easy
Girl Got A Gun
Automatic
As Young As We Are
———————————————–
What If
Durch Den Monsun
Stop, Babe

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2 Commentaires

Juliette Meziere 2 avril 2017 - 12 h 26 min

Wow! Quel bel article! Je suis fan de ta façon de parler de ton expérience au concert, c’est tellement beau.

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Emma 2 avril 2017 - 19 h 28 min

Bonsoir Juliette ! Un grand merci à toi, cela fait chaud au coeur. Merci de nous suivre ! 🙂

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